lundi 21 novembre 2011

Arbre, mon Ami

Arbre, mon Ami

Petite graine qui grandit quand vient la pluie,
Petite graine qui, au soleil, s’épanouit,
Tu résistes fermement quand souffle le vent
Pour orner nos forêts ou nos rues fièrement.
Dès que revient le printemps, sitôt, tu bourgeonnes
Pendant l’été, de fleurs ou de fruits, tu foisonnes.
Tu te colores en jaune et rouge à l’automne
Et tes branches faiblissent lorsque l’hiver sonne.

Devant mon école, tu manques cruellement
Mais, aujourd’hui, tu viens pour rattraper le temps :
Désormais, j’aurai un arbre pour m’abriter,
De vertes feuilles pour écrire mes secrets.

Leurs chants mélodieux, les oiseaux vont siffler
Quand, dans la cour, ils nous verront nous égayer.
Sur toi, de jolis chatons vont pouvoir grimper
Pour fuir les crocs acérés de chiens affamés

Arbre, mon ami, vraiment, je te remercie,
Tu n’es pas uniquement généalogie.
Coule, sous ton écorce, une sève de vie,
Un doux parfum qui, chaque jour, nous embellit.



A. de. L.

Vive la Rentrée !


Vive la Rentrée !


Ils semblaient heureux, ce matin,
Un nouveau jour commençait.
Soudain, dans leurs yeux, du chagrin,
De la tristesse et des regrets.


S'ils allaient trouver des amis,
S'ils s'étaient longtemps préparés,
Si le soleil brillait aussi,
Les vacances, elles, s'achevaient.


Joie et bonheur ainsi s'effacent :
Un tableau noir qui rompt le charme.
Et, plus tard, au seuil de leur classe,
Un flot se déverse : leurs larmes.


Qu'ai-je fait pour avoir si mal ?
Mes enfants ne sont plus heureux ;
J'ai brisé leurs vies, c'est fatal.
Il pleut jour et nuit dans leurs yeux.


Les matins, les après-midi,
Je porte en moi tous leurs malheurs.
Du lundi jusqu'au vendredi,
Ils rentrent de l'école en pleurs.


Ah ! Ce satané Charlemagne !
Cette école qu'il a créée,
C'est, pour mes chers petits, un bagne
Et ce lourd cartable, un boulet.


Dur pour eux d'aimer leur maîtresse
Quand s'en va leur mère adorée.
Peut-on seuls et dans la détresse
S'écrier : Vive la rentrée ?


A. de. L.

La Poule et le Cochon



La Poule et le Cochon



Une jolie tranche de jambon
Rose de chair et blanche de lard
Découpé finement d’un cochon
Parti tristement à l’abattoir.

D’une fière poule, éclot enfin,
Prêt à crâner sur son coquetier,
Blanc albumine et jaune poussin,
Un œuf amoureusement couvé.

Bacon and eggs1 ou poule et cochon,
Dès le départ, unis à la ferme,
Unis dans la poêle mais le cochon,
De sa vie en rose, a vu le terme.

Passif ou actif dans ce repas,
Cochon ou poule ont choisi leur camp ;
Chez l’homme, ce combat délicat
Se mène aussi à tous les instants.

Tantôt porc, s’il se laisse bercer,
Il risque de voir ses jours détruits,
Tantôt coq, s’il essaie de lutter,
Sa patience portera du fruit.

Mieux vaut prendre son destin en main
Au grand dam d’y perdre des plumes.
Le cochon, lui, voudrait, c’est certain
Ne point finir… cerné de légumes.



A. de. L.



1 : Bacon and eggs : œufs au jambon, plat frit à la poêle que les anglais mangent au petit-déjeuner.